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27 juillet 2014 7 27 /07 /juillet /2014 22:58

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Sans surprise, Vincenzo Nibali a remporté le Tour de France 2014. Sans surprise depuis que les motos de Nairobi et Pinto sont sorties de la route en première semaine dans le nord de l'Hexagone...

Nibali, c'est l'histoire d'un mec né à Messine fin 1984. Il a quitté à 16 ans sa Sicile pour rallier la Toscane. Dans son émotion sur les Champs avec le maillot jaune sur le dos, il y avait tout le poids des sacrifices, de l'exil, de l'arrachement à sa terre natale, de rejoindre dans l'histoire Anquetil, Gimondi, Merckx, Hinault et Contador...

Nibali n'est pas l'homme d'un simple Tour. Il est seulement le sixième cycliste à gagner les trois Grands Tours. Et pourtant il en a laissé en cours de route avant de réaliser son rêve de toujours. Le Giro 2010 qu'il a offert sur un plateau à son leader Ivan Basso. Le Giro 2011 qu'il aurait dû gagner après le déclassement d'Alberto Contador. Ou encore la Vuelta 2013 qu'il s'est faite souffler d'un rien par Chris Horner, un ancien sans-grade de Lance Armstrong de treize ans son aîné...

Entre-temps, le requin de Messine a gagné la Vuelta 2010 en résistant aux assauts répétés d'Ezequiel Mosquera, positif à l'hydroxyéthylamidon. Il a ensuite remporté le Giro 2013 dans des conditions météorologiques épouvantables. Avant de toucher le Saint Graal sur ce Tour 2014 !

Même s'il n'a jamais été contrôlé positif, Nibali n'est pas un enfant de cœur pour autant. Certainement pas cet apôtre d'un nouveau cyclisme éthique et moral que l'Italie veut nous vendre pour redorer le blason de son sport plombé depuis quinze ans par les affaires...

Vincenzo court de plus dans la sulfureuse équipe Astana. Les kazakhs qu'il a rejoints l'an dernier contre quatre millions d'euros annuels. Son manager n'est autre qu'Alexandre Vinokourov, persona non grata depuis son contrôle en 2007 aux transfusions homologues. Il travaille aussi main dans la main avec un certain Giuseppe Martinelli, inquiété dans l'affaire Mantoue avec son ancienne équipe Lampre. Martinelli qui dirigeait aussi à la fin des années 1990 le regretté Marco Pantani...

Nibali, c'est encore ce vespa qui développe 417 watts de moyenne dans les ascensions finales de ce Tour de France. Après le retrait de Froome et Contador, il est même le seul surhumain à avoir été flashé au-dessus des 410 watts sur cette Grande Boucle. Il en aurait même poussé 428 jeudi dernier vers Hautacam, battant du même coup les temps d'ascension de Piepoli, Ricco et Cobo : les trois Saunier Duval pétaradant à la CERA sur le Tour de France 2008...

Alors soyons franc, Nibali n'est pas et n'a jamais été un tendre de la seringue. C'est là le prix à payer pour tenter de devenir un jour un champion. Après la moto de Pinto, le requin de Messine entre donc dans la légende du cyclisme en remportant les trois Grands Tours. A sa façon, à l'italienne, avec classe et fracas. Tel un squale en apnée dans la montagne ! Normal en Sicile, les requins ne se sont jamais embarassés à respirer...

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