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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 14:47

 

De l'Italie, je connaissais les bordels de la Riviera, les soirées bunga bunga de Lombardie mais pas les excès napolitains. En Campanie et en charmante compagnie depuis une semaine, je vis au rythme de cette cité méditerranéenne complètement dépravée. Je découvre chaque jour un peu plus le centre-ville historique, les économies parallèles et les règlements de compte de la Camorra avec toujours ce Vésuve oppressant en toile de fond censé me rappeler la réalité du moment : je suis à Naples sur un volcan !

Tu te demandes certainement si j'ai couché avec la ravissante Alessandra Bianchi depuis la dernière fois. Et bien non, mon pote ! Sache que je ne suis pas le genre de campione à mélanger les relations professionnelles avec les relations sexuelles. Et Alessandra est davantage mon attachée de presse dans la botte qu'une... botte attachée à mon sexe !

Sans transition, j'ai connu une soirée bordélique hier soir. Star m'a appelé vers 13 heures du matin depuis Paname : "Je suis au Warwick des Champs avec une ravissante canadienne que j'ai ramassé en sortant de boîte. Tu devrais venir apporter ta contribution". Tu devineras facilement que j'ai ressenti un léger choc pétrolier. Les Champs, le Warwick, la Mustang, Tyler Durden, Marla Singer, Ghost Rider, l'attentat, la fuite par les toits en C1 puis par l'Envalira en MTB... j'avais connu un after compliqué le 6 février dernier comme dirait l'autre depuis son iPhone 5 !

J'ai alors vendu à Star que j'étais à Napoli sans Mustang ni hélicoptère et que je ne pouvais donc pas raisonnablement venir me joindre à son petit brunch entre amis ! Ce dernier m'a bien évidemment insulté en utilisant les célèbres tirades du flocon d'or : "Vas-y, fais pas ton payday, ramène ton chibre". Je ne suis pas né du dernier Tour. Lorsqu'un de mes potes me parle comme ça, c'est toujours pour me vendre de la merde. Et à trois jours du départ de mon Giro d'Italia, il est un peu hors de question de compromettre mes chances de devenir le premier coureur cycliste intergalactique à décrocher les trois Grands Tours seul et sans assistance ! L'histoire du vélo est à ce prix comme tu as pu le lire ce matin dans le Corriere dello Sport...

Mais Star, c'est un peu comme le Qatar, c'est argent, tise et putes illimités ! Cet enfoiré a pris un zinc dans l'aprem pour Milan, puis un Frecciarossa pour Naples. Il s'est pointé à 20 heures pétantes dans le centre en compagnie de deux scandinaves tellement fraîches. Il n'a pas hésité à m'insulter de nouveau dans son anglais de businessman possédé. La soirée a été magique. Star en Italie, c'est un peu comme en Espagne. Il se considère comme un roi dans un pays du tiers-monde et s'exprime alors en rajoutant a et o à la fin de chaque mot. Cela donne juste des phrases incompréhensibles qui mettent horriblement mal à l'aise les bonasses qu'ils alpaguent entre deux verres de vodka...

Entre nous, je n'ai pas très bien compris où il avait déniché ces deux bombes du pôle arctique mais il m'a rapidement fait comprendre qu'il était venu me voir à Naples pour faire un deux contre deux. Evidemment, il avait l'ambition de se taper la plus fraîche de l'équipe. Mais bon sa copine envoyait du lourd aussi. Pour schématiser la situation, c'était un peu comme lorsque cet abruti de Leonardo déclare dans l'Equipe : "Entre Ronaldo et Falcao à recruter, mon coeur balance". Bon bah là, c'était juste notre b...

Je vais être bref et concis. J'ai tellement bu hier soir que j'étais proche du burn-out. Je ne me souviens absolument pas de combien et comment j'ai serré. Toujours est-il que je me suis réveillé à 15 heures du matin avec la fameuse scandinave dans ma chambre d'hôtel que Star m'avait vendu. Elle s'appelle Talia et parle incroyablement bien l'italien : "Titi, il mio amore, voglio fare il Giro d'Italia con te". J'ai réfléchi deux secondes à sa proposition indécente... et j'ait dit oui. Alessandra m'a dit que je faisais une grave erreur, les spécialistes du cyclisme aussi ! On verra bien sur la route...

Il est 16h30, je me détends en buvant de la San Pé en terrasse avec ma copine. Je bronze sur le lungomare. Le Vésuve comme le Giro sont devant moi. Je suis sur un volcan. Les trois Grands Tours en trois ans. La quatrième dimension. Je suis face à mon plus grand défi d'être humain et ne peux maintenant plus reculer ! A dans trois semaines à Milan...

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