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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 18:09

http://www.lefigaro.fr/medias/2009/11/07/sport24_311329_5406654_4_fre-FR.jpg

 

Hey mec, tu ne devineras jamais où je suis ? Je suis à Basel chez mon pote Rodgeur. Mais le Rodj' est lui à Londres pour quinze jours. Il dispute un tournoi de merde dont j'ai complètement oublié le nom et qui n'intéresse personne entre nous... si ce n'est les records du tennis !

 

Comme tu vois, je divague un peu. Je n'ai pas tenu longtemps en terme d'abstinence d'alcool. Mais j'ai des circonstances atténuantes. Comme tu le sais mieux que moi, il s'est passé des choses tellement étranges à l'autre bout de la Terre ces derniers jours. Une sorte de Loft Story en Afrique du Sud pour être précis. Avec pas le moindre guignol pour tenter de relever son collègue du néant. Comparé à la télé-réalité où il y a une bonne dose de sexe et de suspens pour tenir le connard de spectateur en haleine, là il n'y avait rien. Ni sexe, ni suspens, ni révolte, on s'est fait démonter de A à Z, et même le plus mauvais des pronostiqueurs aurait pu le prévoir. A la tête de cette mascarade, un certain Raymond la science. Un type avec un melon gros comme le bide de Pierrot le Foot. Six ans à nous faire chier. Six ans à me faire chier surtout car tu dois savoir mieux que moi que je m'en fous des autres. Franchement, il était déjà tombé bien bas à l'Euro il y a deux ans. Mais là, tu ne pouvais pas faire pire. L'exclusion de Nico le poète, la rébellion de Francky Montana, la grève de l'entraînement, et enfin l'embrouille entre Pat l'intello et Bob la victime, franchement j'étais trop déprimé. A tel point que j'ai dû me saouler la gueule pour oublier cet épisode digne d'une série C de Loft Story...

 

A part ça, je disais donc que je suis à Bâle et que je pédale comme un dingue. J'ai aussi bien gravi les Vosges que la Forêt Noire. Je suis vraiment une bête mon pote. Je crois que je me sens bon, je crois aussi que je m'aime un peu. Il paraît que c'est normal lorsque l'on a la chance d'être un type extraordinaire. Rodgeur souffre du même syndrome. Il se croit trop bon. A tel point qu'il laisse servir pour le match, dès son entrée en lice, un guignol de colombien dans son challenger londonien de merde. Putain, faudrait quand même pas que cette raclure d'Andrew Meuhray remporte le titre, sinon je vais me jeter illico presto dans le Rhin, sans être passé par la case dernier verre. J'ai d'ailleurs déjà des visions de sa garce de mère criant à tue-tête, tel un porc attendant l'abattoir. C'est d'ailleurs peut-être là-bas qu'il faudrait envoyer cette grosse conne pour la calmer !

 

Allez mon pote Rodgeur, je pense à toi, tu peux le faire, tu dois le faire. On est tous avec toi. T'as le meilleur service. Le plus beau coup droit. Le plus beau revers. Et la plus belle des femmes. Euh non, je déconne en fait pour Milka Chocolat. Tu ne m'en voudras pas mon vieux Rodj'. Allez je te laisse. Je file à Basel SNCB prendre un V200 pour Stras' en business class. Les Alsaciens savent faire la fête eux. Mais ce soir, ce sont bien les cloches bâloises qui résonneront encore les plus fortes dans le monde !

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